Un an après que la procureure générale a commandé un examen indépendant des analyses de mèches de cheveux du laboratoire de dépistage de drogues Motherisk (Motherisk Drug Testing Laboratory [MDTL]), la juge Susan Lang a publié son rapport final.
L’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE) et ses sociétés d’aide à l’enfance (SAE) membres ont fait confiance au Hospital for Sick Children (SickKids) de renommée mondiale et au laboratoire Motherisk de réputation internationale de SickKids pour entreprendre des analyses de mèches de cheveux ordonnées par la cour afin d’aider à orienter la prise de décisions concernant les enfants ayant possiblement besoin de protection.
Le 17 décembre 2015, la juge Lang a publié sa constatation que les analyses capillaires pour le dépistage de drogues et d’alcool faites par le MDTL entre 2005 et 2015 étaient inadéquates et peu fiables dans le cadre de procédures pénales ou reliées à la protection de l’enfance. Les constatations de l’examen indépendant indiquent que les leaders du MDTL n’avaient pas de formation officielle ni d’expérience en toxicologie judiciaire, n’avaient pas effectué les tests de confirmation des résultats positifs préliminaires conformément aux normes internationales et n’avaient pas de procédure normalisée écrite relative aux analyses capillaires qu’ils ont faites. L’examen indépendant a aussi révélé que le SickKids n’a pas assuré une surveillance appropriée du MDTL.
L’AOSAE et les SAE sont bouleversées et attristées par ces constatations. Nos clients sont les membres les plus vulnérables et marginalisés de la société, souvent dans les périodes les plus basses de leur vie. Notre première priorité — et l’essentiel de notre travail — est d’appuyer les familles de sorte qu’elles puissent rester unies en sécurité. Il est rare que nous séparions les enfants de leur famille. En fait, dans 97 % des enquêtes, les enfants restent au foyer avec leur famille. Nous sommes très prudents lorsque nous évaluons si un enfant doit être retiré du foyer familial. Bien que l’analyse capillaire soit l’un des nombreux outils ayant été utilisés pour évaluer la sécurité d’un enfant, il était impératif que les analyses respectent les normes reconnues internationalement.
Nous accueillons favorablement les constatations de l’examen indépendant de la juge Lang, et nous suivrons toutes ses recommandations. Les SAE ont cessé de recourir à toute forme d’analyse capillaire en avril dernier. En attendant le rapport final de l’enquête indépendante, les SAE ont commencé à examiner les dossiers dans le cadre desquels elle a mandaté le MDTL pour effectuer une analyse capillaire.
Nous sommes extrêmement préoccupés par l’impact qu’ont eu les méthodes défaillantes de dépistage de drogues sur les enfants et les familles vulnérables, et nous sommes là pour appuyer ceux et celles qui ont subi les conséquences négatives de ces analyses. Nous encourageons toute personne qui estime avoir été touchée par une analyse capillaire du MDTL à composer le 1 844 303 5476 pour demander que leur cas soit examiné à nouveau par le commissaire.