Une équipe spécialisée en immigration de la Société d’aide à l’enfance (SAE) de Peel agira à titre d’expert principal à qui les SAE pourront s’adresser alors qu’elles se préparent à accueillir les milliers de familles de réfugiés syriens arrivant en Ontario.
Les membres de cette équipe aideront les autres agences de la province à s’y retrouver dans les systèmes complexes d’immigration et d’établissement, notamment la communication avec les partenaires communautaires, provinciaux et fédéraux. L’équipe d’immigration de Peel a une vaste expérience du travail auprès des réfugiés et des immigrants. Par ailleurs, plusieurs autres SAE s’affairent aussi à élaborer des plans pour appuyer les réfugiés.
« Nous pouvons aider les agences à comprendre les défis auxquels font face les réfugiés, comme les traumatismes, le déracinement de leur pays d’origine, l’adaptation à une nouvelle culture, la perte des soutiens familiaux, le changement de statut économique et les défis du rôle parental », déclare Mary Beth Moellenkamp, gestionnaire principale des services, à la SAE de Peel. « De nombreux réfugiés ont aussi été témoins ou victimes de violence et de conflit. Nous devons être conscients de ces traumatismes et des effets qu’ils peuvent avoir au cours du temps. »
Les effets de tels traumatismes, notamment la dépression, l’isolement et les problèmes comportementaux chez les enfants, peuvent être indétectables durant des mois. L’« aide précoce » offerte par les SAE peut éviter que les problèmes liés aux traumatismes et au stress s’aggravent au point où les enfants ne sont plus en sécurité et qu’ils doivent être retirés du domicile familial. Dans la plupart des situations, l’aide précoce peut désamorcer les conflits et atténuer la pression, ce qui permet à la famille de rester unie.
« Des conflits entre les parents et les enfants ainsi que des problèmes comportementaux peuvent survenir. Un enfant qui grandit au Canada apprend des valeurs et des normes qui diffèrent des valeurs plus traditionnelles de ses parents, et cela peut avoir un impact sur les relations et la stabilité familiales, affirme Mary Beth Moellenkamp. Nous pouvons aider les enfants, les jeunes et les parents à accéder aux soutiens afin qu’ils règlent ces types de problèmes et de défis. »
Grâce à du financement du ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse (MSEJ), ainsi que de l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE), les SAE de la province s’assureront que les familles ayant des enfants reçoivent le soutien dont elles ont besoin. Ce soutien additionnel est essentiel, puisqu’un environnement post-traumatique positif peut aider à diminuer l’impact de ces expériences et favoriser le rétablissement.
« Il s’agit d’une excellente occasion d’intervenir tôt dans le processus d’établissement des réfugiés. Nous apprenons également en matière de bien-être de l’enfance à partir de leurs expériences, déclare Sharon Evans, analyste principale de l’AOSAE. Notre mandat est de protéger les enfants, et une façon d’y arriver est de renforcer leur famille. »
Nous encourageons les partenaires communautaires à diriger leurs familles vers leur SAE locale afin qu’elles obtiennent du soutien spécialisé. De plus, il existe des possibilités que des membres de la communauté offrent des ressources aux familles de réfugiés. Le Canada a déjà commencé à accueillir la première vague des 25 000 réfugiés syriens qui doivent arriver au pays en 2016, dont environ 25 % s’établiront en Ontario.
Pour obtenir plus d’information, veuillez communiquer avec Mary Beth Moellenkamp, gestionnaire principale des services, à la SAE de Peel (Mmoellenkamp@peelcas.org), ou Sharon Evans, analyste principale, à la SAE (sevans@oacas.org).
Autre ressource
Caring for Syrian Refugee Children: A Program Guide for Welcoming Young Children and Their Families