Le 23 août, après des années de retard, la Cour supérieure de l’Ontario a commencé à entendre un recours collectif intenté au nom des survivants de la Rafle des années 1960. La « Rafle » fait référence aux milliers d’enfants des Premières nations, Métis et Inuits de partout au Canada qui ont été retirés de leur famille par des intervenants en bien-être de l’enfance entre 1965 et 1985, et puis placés dans des familles non autochtones. En 2009, deux survivants ont intenté un recours collectif contre le gouvernement du Canada, au nom de 16 000 survivants de l’Ontario. Le recours collectif allègue que le gouvernement a omis de s’assurer que les enfants autochtones préservent leurs traditions, leurs coutumes et leurs droits autochtones.
« La pire portion d’une expérience traumatisante est qu’on nie cette expérience », déclare Karen Hill, directrice des Services autochtones, à l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance. « Le procès contribuera à mettre en lumière une portion si importante de notre histoire. Il peut aussi aider le système du bien-être de l’enfance de façon plus large, alors que nous examinons comment nous agissons actuellement avec les enfants autochtones. »
Les survivants et leurs sympathisants ont organisé un rassemblement le 23 août pour souligner le début de ce procès historique. Le gouvernement présentera sa cause en décembre.
Pour en apprendre davantage sur le recours collectif de la Rafle des années 1960, visitez le www.sixtiesscoopclaim.com.