La région de Toronto demeure la capitale de la pauvreté infantile au pays, selon un nouveau rapport rendu public ce mois-ci. Le rapport Unequal City (Ville inégalitaire), produit par la SAE de Toronto et des partenaires communautaires clés – Social Planning Toronto, le Colour of Poverty Network, l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants et la Campagne 2000 pour mettre fin à la pauvreté des enfants – met en lumière la façon dont les revenus sont répartis en fonction de la race, du statut en matière d’immigration, du sexe et de l’identité autochtone.
![](http://www.oacas.org/wp-content/uploads/2017/11/CAST-Child-Poverty-Report-Nov-2017-cover.jpg)
Voici certaines conclusions du rapport :
- Les enfants des familles racialisées sont deux fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants de familles non racialisées (25,3 % comparativement à 11,4 %).
- Le taux de pauvreté des familles autochtones avec enfants atteint le niveau effarant de 84 %.
- Plus d’un enfant sur quatre (26,3 %) de moins de 18 ans vit dans la pauvreté dans la ville de Toronto – il s’agit du taux le plus élevé parmi les grandes régions urbaines du Canada.
- Les taux de pauvreté des enfants de familles noires sont presque trois fois plus élevés que ceux des enfants de familles non racialisées.
- Près de la moitié des enfants d’Asie occidentale (46,8 %) et d’origine arabe (46,7 %) vivent dans la pauvreté dans la région de Toronto.
Les sociétés d’aide à l’enfance de l’Ontario constatent quotidiennement les effets de la pauvreté chez les familles. Les études réalisées par Barbara Fallon à l’Université de Toronto et Nico Trocmé de l’Université McGill ont démontré que la majorité des cas de bien-être de l’enfance résultent de « besoins chroniques », où des familles sont aux prises avec des problèmes de pauvreté, de maladie mentale ou de toxicomanie, ou avec l’ensemble de ceux-ci. Le système d’aide à l’enfance ne peut éliminer à lui seul les facteurs qui contribuent à ces cas de besoins chroniques, y compris le racisme structurel et systémique : la participation active du gouvernement, de l’ensemble des services sociaux destinés aux enfants et des communautés de l’Ontario est également nécessaire. Le système de bien-être de l’enfance s’emploie à mieux desservir les communautés mentionnées dans le rapport, grâce à des initiatives comme Une vision une voix : Changer le système du bien-être de l’enfance pour les Afro-Canadiens, les engagements à l’égard de la réconciliation et de la formation tenant compte des différences culturelles offerte aux professionnels du bien-être des enfants.
Consultez le rapport intégral.