Le problème complexe de l’immigration et de la citoyenneté auquel font face les jeunes pris en charge a retenu l’attention du public ce mois-ci, lorsqu’un ancien pupille de la Couronne a soumis une action collective de 200 millions $ contre le gouvernement de l’Ontario, de la part de personnes qui ont été prises en charge par une SAE et se sont vues attribuer le statut de pupilles de la Couronne en tant qu’enfants non citoyens.
L’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE) et les sociétés d’aide à l’enfance (SAE) de l’Ontario se consacrent depuis quelques années à cet enjeu très important de l’immigration et de la citoyenneté auquel font face les jeunes pris en charge a retenu. Une partie de ce travail inclue la production d’un guide à l’intention des SAE, intitulé Immigration Status Matters – A Guide to Addressing Immigration Status Issues for Children and Youth in Care. Cette ressource offre aux SAE et à leur personnel des conseils pratiques sur le renforcement de la capacité et des pratiques organisationnelles afin d’aborder les problèmes liés au statut d’immigration des jeunes.
Nous sommes également heureux d’annoncer qu’en juin, la Société d’aide à l’enfance de Peel, en partenariat avec les SAE de l’Ontario et l’AOSAE, ouvrira le premier Child Welfare Immigration Centre of Excellence de l’Ontario. Le centre d’excellence offrira aux SAE de l’expertise, de l’orientation, ainsi que des services ayant trait aux problèmes d’immigration et de citoyenneté auxquels font face les enfants et les jeunes engagés dans le système du bien-être de l’enfance. Ces services consisteront entre autres à :
- Offrir de l’intervention et de la consultation relativement aux défis complexes que pose l’immigration.
- Élaborer des collaborations et des protocoles avec des partenaires provinciaux et fédéraux.
- Recueillir des données pour connaître l’ampleur du problème en Ontario.
Les jeunes qui quittent la prise en charge sans avoir le statut de résident permanent ou la citoyenneté canadienne ne peuvent pas accéder aux services de santé et aux services sociaux essentiels, poursuivre des études ou obtenir un emploi légal. En conséquence, ces jeunes se retrouvent particulièrement vulnérables, et jusqu’en juin 2017, les SAE ne pouvaient pas faire une demande de citoyenneté au nom des mineurs. Cependant, des modifications apportées l’année dernière à la loi fédérale ont rectifié cela; elles permettent aux jeunes âgés de 18 ans ou plus de soumettre leur propre demande de citoyenneté canadienne et réduisent le coût de la demande, de 500 $ à 100 $. Les changements législatifs, en plus de la mise sur pied du Child Welfare Immigration Centre of Excellence, permettront aux SAE de l’Ontario de mieux servir cette population.
La SAE de Peel a été sélectionnée pour héberger le Child Welfare Immigration Centre of Excellence, parce qu’elle a une équipe d’experts en immigration et des partenariats établis avec des agences fédérales engagées dans l’immigration. La SAE de Peel a aussi été désignée par le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse pour gérer le projet de réfugiés syriens qui aborde les problèmes d’établissement en mettant l’accent sur le bien-être de l’enfance. L’équipe spécialisée en immigration de la SAE de Peel s’attaque à des problèmes liés à l’établissement de nouveaux arrivants, aux réfugiés, aux mineurs non accompagnés ou séparés, ainsi qu’au rapatriement; elle assurera une base solide pour le Child Welfare Immigration Centre of Excellence.