Le système de bien-être de l’enfance compte trop d’exemples d’enfants et de jeunes qui présentent des besoins complexes et dont la famille ne présente aucun problème de protection de l’enfance, si ce n’est l’absence de services de santé mentale appropriés qui rend la situation familiale intenable.
– Personnel du bien-être de l’enfance
La pandémie de COVID-19 a exacerbé un grand nombre de défis systémiques et d’inégalités sociales qui mettent depuis longtemps à rude épreuve les communautés locales et les fournisseuses de services qui y travaillent, y compris le bien-être de l’enfance. Nous savons que la plupart des familles qui entrent en contact avec le système de protection de l’enfance ne sont pas des cas d’abus ou de négligence extrêmes. Au contraire, la plupart des personnes responsables ont du mal à satisfaire aux besoins essentiels de leur famille. Alors que la pandémie s’étire, les Ontariennes doivent continuer à relever des défis – comme des difficultés financières, un manque de soutien social et des préoccupations accrues en matière de santé mentale – qui les exposent à des crises.
Les familles entre souvent en contact avec le système du bien-être de l’enfance en raison d’un manque de soutien communautaire, comme les services de santé mentale pour adultes et enfants, les services de lutte contre la violence conjugale, l’aide à la toxicomanie, les établissements résidentiels et de traitement, et les services de développement. Les parents et les personnes responsables ont besoin de davantage de soutien local et accessible afin de garantir leur sécurité et leur bien-être et ceux de leurs enfants. En particulier, il faut des stratégies concrètes et des ressources solides pour répondre aux besoins complexes et spéciaux des enfants et des jeunes en matière de santé mentale. Le soutien du gouvernement à une collaboration intersystème sans obstacles et d’une efficacité accrue, à des partenariats communautaires plus solides et à des politiques permettant des modèles créatifs de prestation de services devrait également être une priorité. La formule de financement et les outils d’évaluation du bien-être de l’enfance doivent refléter le virage vers les services de prévention des admissions.
Enfin, les parents et les personnes ont besoin de mesures de soutien essentielles, comme l’accès à la stabilité financière, à des occasions d’emploi, à des services de garde d’enfants accessibles, au logement sécuritaire et abordable, et à la sécurité alimentaire, afin de pouvoir offrir le meilleur environnement possible à leurs enfants. Et, lorsque les enfants et les jeunes ne peuvent pas rester avec leur principales personnes responsables pour des raisons de sécurité, les familles d’accueil doivent disposer des ressources nécessaires pour s’occuper des enfants et des jeunes dans leur foyer. Le financement et le soutien adéquats et cohérents des services de prise en charge par les proches et par la famille sont essentiels. Le statut économique ne devrait pas être un obstacle à la prise en charge.
L’OACAS demande à tous les partis de travailler avec tous les ministères du gouvernement pour donner la priorité à la prévention de l’admission, à l’intervention précoce, à la prise en charge familiale et aux mesures de soutien communautaire afin de garantir que les enfants, les jeunes et les familles de l’Ontario puissent avoir accès à toute la gamme de services sociaux dont elles ont besoin, où et quand elles en ont besoin.
Pour en apprendre davantage sur les priorités électorales du secteur du bien-être de l’enfance, veuillez consulter :
- Investir dans la réconciliation, l’équité, la diversité et l’inclusion pour aider à réparer les dommages causés par des décennies de racisme systémique.
- Renforcer les services et les mesures de soutien destinés aux jeunes plus âgées et à celles qui quittent la prise en charge pour les aider à réussir.