Les proches et autres aidants familiaux sont essentiels pour améliorer les résultats pour les enfants, les jeunes et les familles dans le système de protection de l’enfance de l’Ontario. Elles jouent un rôle clé en permettant aux enfants et aux jeunes de rester en contact avec leur famille et leur communauté et en maintenant des liens qui font partie intégrante de leur sentiment d’identité et d’appartenance. Elles veillent également à ce que les enfants et les jeunes reçoivent des soins inclusifs et respectueux de leur identité. Les placements familiaux et communautaires auprès de proches et autres aidants familiaux sont une partie essentielle du travail visant à améliorer les résultats équitables pour les enfants et les jeunes, en particulier celles qui sont surreprésentées dans le système de protection de l’enfance (c’est-à-dire les Autochtones, les Noires, les personnes racialisées et les 2SLGBTQ+).
Certaines familles sont confrontées à des problèmes de pauvreté, de logement inadéquat, de chômage, de santé mentale et de toxicomanie, ainsi qu’à des systèmes transversaux de pouvoir, de privilèges et d’oppression. Les communautés autochtones et noires sont confrontées à un racisme anti-Autochtone et anti-Noir dans tous les secteurs, ainsi qu’à une surveillance, une d’intervention policière et un signalement excessifs. Ces problèmes peuvent être source de stress et de difficultés. Lorsqu’elles sont confrontées à de telles difficultés, les proches et autres aidants familiaux soutiennent leurs proches aux côtés de la société d’aide à l’enfance locale ou de l’agence autochtone pour le bien-être de l’enfant et de la famille (agence de protection de l’enfance).
Dans 97 % des enquêtes, les enfants et les jeunes restent chez eux et leurs familles peuvent bénéficier d’une intervention précoce et d’un soutien et de services de prévention afin qu’ils puissent s’épanouir et rester ensemble. Lorsqu’il n’est pas possible pour les enfants et les jeunes de rester chez eux, les proches et autres aidants familiaux qui s’occupent d’elles coordonnent la prise en charge extrafamiliale avec l’agence de protection de l’enfance. La plupart des enfants et des jeunes bénéficiant d’une prise en charge extrafamiliale sont placées auprès d’une proche avec prise en charge ou en soins conformes aux traditions (2 % des enquêtes) et moins sont placées auprès d’une proche avec prise en charge ou on a recours à d’autres types de placement (1 % des enquêtes). (Source: Étude d’incidence de l’Ontario, 2018) Au cours des dix dernières années, le nombre d’enfants bénéficiant d’une prise en charge extrafamiliale et placées chez des proches ou d’autres aidants familiaux a augmenté de 19 %.
Ainsi, les proches et autres aidants familiaux, ainsi que les enfants, les jeunes et les familles qu’elles soutiennent, doivent avoir accès en temps utile à toutes les ressources dont elles ont besoin pour s’épanouir. Malheureusement, ce n’est pas la réalité pour beaucoup. En raison d’un sous-financement chronique, l’accès aux organisations locales et aux prestataires de services fournissant des soutiens culturellement pertinents et adaptés est insuffisant dans les communautés de toute la province. Dans certaines communautés, les organisations et les prestataires de services ne disposent pas des ressources nécessaires pour répondre à la demande. Dans d’autres, les longues listes d’attente et les critères d’éligibilité excluants rendent l’accès impossible.
Ces lacunes systémiques sont particulièrement ressenties par les enfants, les jeunes et les autres aidants familiaux autochtones, noires, racialisées et 2SLGBTQ+. Cela inclut les enfants et les jeunes ayant des besoins complexes (sociaux, émotionnels, développementaux, santé mentale, toxicomanie, etc.) L’accès à des soins de proximité de qualité, respectueux des traumatismes, inclusifs et respectueux de l’identité est également influencé par le lieu de résidence. Les personnes vivant dans les régions du Nord, rurales et éloignées de l’Ontario sont confrontées à des défis uniques pour recevoir les bons soins, au bon moment, près de chez elles. Trop d’enfants, de jeunes et de familles sont privées d’aides et de services qui répondent réellement à leurs besoins.
Les proches et autres aidants familiaux sont également confrontées à la crise du coût de la vie. Parfois, les proches et autres aidants familiaux ne s’attendent pas à devenir des aidants et, lorsqu’elles le deviennent, il faut immédiatement mettre en place une prise en charge des enfants et des jeunes et équilibrer les nouvelles dépenses et les dépenses courantes. Bien qu’il existe des sources de soutien financier, elles sont limitées, en particulier pour les proches non agréés et les soignants suppléants.
Que doit faire le gouvernement de l’Ontario?
Les proches et autres aidants familiaux jouent un rôle essentiel en soutenant leurs proches lorsqu’ils en ont le plus besoin. L’Ontario doit prendre les devants et veiller à ce que les proches et autres aidants familiaux aient accès à des ressources qui répondent véritablement à leurs besoins. L’AOSAE demande instamment à la province de:
- Veiller à ce que les proches et autres aidants familiaux reçoivent une aide financière qui réponde à leurs besoins uniques et personnalisés. Il s’agit notamment d’augmenter la prestation pour enfants de l’Ontario et l’aide temporaire à la prise en charge dans le cadre du programme Ontario au travail dont peuvent bénéficier les proches et autres aidants familiaux, et de mettre en place des mesures de soutien financier à plus long terme. Les taux de la Prestation pour enfants de l’Ontario et de l’Aide temporaire à la garde d’enfants doivent être augmentés pour s’aligner sur le coût de la vie actuel. L’AOSAE suggère également d’élargir le financement de la permanence en Ontario afin de fournir un soutien financier équitable, prévisible et continu aux proches et autres aidants familiaux par le biais d’indemnités journalières et/ou de subventions ciblées.
- Améliorer l’accès à des soins de proximité culturellement pertinents et adaptés, tenant compte des traumatismes et centrés sur les déterminants sociaux de la santé. Des investissements accrus sont nécessaires pour renforcer l’infrastructure sociale dans les communautés de la province, afin que les proches et autres aidants familiaux, ainsi que les enfants, les jeunes et les familles qu’elles soutiennent, aient accès aux bons soins, au bon moment, près de chez elles. Les investissements devraient également être orientés vers les organisations communautaires et les prestataires de services fournissant des services, des placements et des traitements hautement spécialisés et intensifs pour les enfants et les jeunes ayant des besoins complexes.
Après la Semaine de sensibilisation au placement chez une proche et aux soins alternatifs 2024, joignez-vous à nous pour continuer à plaider en faveur d’investissements dans l’infrastructure sociale en Ontario par le biais de la campagne de la Journée habillée en violet 2024, qui aura lieu le 25 octobre 2024. Pour en savoir plus, cliquez ici.