Le jeudi 1er août, le premier ministre Doug Ford et l’honorable Sylvia Jones, ministre de la Santé, ont annoncé que le gouvernement de l’Ontario élargissait l’infrastructure des soins de santé dans la région de Durham. Lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce, un journaliste a interrogé le premier ministre Ford sur les enfants et les jeunes ayant des besoins complexes (sociaux, affectifs, développementaux, de santé mentale et de toxicomanie, etc.) et sur le fait que de plus en plus de soignants cherchent à obtenir le soutien de leur société locale d’aide à l’enfance ou de l’Agence pour le bien-être des enfants et des familles autochtones (Indigenous Child and Family Well-Being Agency) en raison d’un accès inadéquat aux soutiens, aux services et aux traitements de proximité.
Il est décevant de constater que le premier ministre Ford n’a pas répondu directement à la question concernant l’accès inadéquat aux soutiens et aux services d’intervention précoce et de prévention, ainsi qu’aux soins extrafamiliaux (c’est-à-dire les placements, les traitements) pour les enfants et les jeunes ayant des besoins complexes. Au lieu de cela, le premier ministre Ford a présenté cette question comme s’il s’agissait d’un problème au sein du secteur de la protection de l’enfance et d’un signe que le système de protection de l’enfance devait faire l’objet d’un audit.
Il ne s’agit pas d’un problème spécifique au secteur de la protection de l’enfance. S’attaquer à l’accès inadéquat aux soins communautaires et extrafamiliaux est une responsabilité qui concerne tous les niveaux de gouvernement et les partenaires provinciaux, les organisations communautaires et les prestataires de services dans le secteur des services à l’enfance et à la jeunesse.
Les agences de protection de l’enfance font partie du réseau d’organisations communautaires et de prestataires de services qui se consacrent à la promotion de la santé, du bien-être et de la sécurité des enfants, des jeunes et des familles dans toute la province. Elles travaillent sans relâche en partenariat avec des organisations et des fournisseurs de services locaux pour veiller à ce que les enfants, les jeunes et les personnes qui s’occupent d’elles reçoivent le soutien nécessaire, au bon moment, près de chez elles.
Cependant, les agences de protection de l’enfance sont confrontées à d’incroyables défis en ce qui concerne l’accès aux services d’intervention précoce et de prévention, ainsi qu’à la prise en charge extrafamiliale des enfants et des jeunes présentant des besoins complexes. Dans certaines communautés, il n’y a pas d’organisations communautaires ni de prestataires de services qui fournissent les soutiens et les services hautement spécialisés et intensifs qui sont nécessaires. Dans d’autres communautés, il existe de longues listes d’attente ou des critères d’exclusion qui rendent l’accès aux soins impossible.
Ces lacunes en matière de soutien et de services communautaires sont particulièrement ressenties par les enfants, les jeunes et les familles autochtones, noirs et 2SLGBTQ+. L’accès à des soins communautaires de qualité, tenant compte des traumatismes, inclusifs et affirmant l’identité est également influencé par le lieu où les gens vivent. Les personnes qui vivent dans le Nord, les régions rurales et éloignées de l’Ontario sont confrontées à des difficultés particulières pour accéder aux bons soins, au bon moment, près de chez elles. Trop d’enfants, de jeunes et de familles sont privés des services hautement spécialisés et intensifs dont ils ont besoin.
En collaboration avec ses membres, l’OASAE s’engage à travailler en partenariat avec le gouvernement de l’Ontario et ses partenaires provinciaux, les organisations communautaires et les prestataires de services dans le secteur des services à l’enfance et à la jeunesse afin d’améliorer l’accès aux soutiens et services locaux ainsi qu’aux soins extrafamiliaux.
Ensemble, nous pouvons combler les lacunes et travailler à la mise en place de systèmes de soins intégrés pour les enfants et les jeunes ayant des besoins complexes, ainsi que pour leurs soignants.