Une vision une voix est un programme mené par la communauté afro-canadienne. Il est financé par le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires de l’Ontario par l’intermédiaire de l’Association ontarienne des sociétés d’aide à l’enfance et s’intéresse à la surreprésentation et aux expériences de disparités auxquelles sont confrontées les Afro-Canadiennes après être entrées en contact avec le système de protection de l’enfance.
Une vision une voix (UVUV) a été lancée en 2015 et comprenait trois phases de projet, jusqu’à ce qu’elle reçoive un financement annuel et permanent en 2021.
Le programme vise à lutter contre le racisme anti-Noir et à favoriser l’amélioration des résultats et des services équitables pour les enfants, les jeunes et les familles afro-canadiennes dans le système de protection de l’enfance de l’Ontario. Cela passe notamment par le développement de services adaptés à la culture et centrés sur la famille, par une formation à la lutte contre le racisme anti-Noir et par des possibilités de leadership et de réseautage pour les jeunes Afro-Canadiennes et le personnel des services de protection de l’enfance. Une vision une voix adopte une approche intersectorielle, en s’intéressant à la manière dont de multiples systèmes, en particulier l’éducation, la police et les soins de santé, interagissent pour créer et maintenir la disproportionnalité raciale et les disparités en matière de protection de l’enfance.
Parmi les principales priorités, notons :
1. Politiques et pratiques en matière de protection de l’enfance
Une vision une voix accorde la priorité à la collecte et à l’analyse de données concernant les enfants, les jeunes et les familles noires concernées par la protection de l’enfance. Cela nous permet de rester au courant des tendances en matière de données et d’avoir un impact sur les changements de la législation. Nous faisons déjà des progrès considérables pour influer sur les politiques grâce à des initiatives telles que le Rapport EOI de 2018, le projet de cartographie des disparités, en partenariat avec l’Université de Toronto, et notre premier forum politique. Une vision une voix organise et facilite également des réunions régulières pour le personnel noir du système de protection de l’enfance afin de fournir un espace sûr pour la discussion, l’élaboration de stratégies et le soutien.
2. Un accent sur le leadership
La lutte contre le racisme anti-Noir dans tout système doit commencer au sommet. Une vision une voix offre un soutien au leadership par le biais d’initiatives telles que le programme de mentorat pour le leadership afro-canadien et le Confronting Anti-Black Racism in Child Welfare for Leaders Course, (Cours sur la confrontation du racisme anti-Noir dans la protection de l’enfance à l’intention des chefs de file) afin d’améliorer la compréhension du racisme anti-Noir et de ses manifestations, ainsi que d’offrir davantage de possibilités aux employées noires d’occuper des postes de direction et d’améliorer la culture organisationnelle.
3. Engagement de la communauté
Une vision une voix est informée et dirigée par la communauté afro-canadienne. Nous continuons à établir des relations avec les organisations communautaires et de base pour permettre l’autonomisation des communautés et l’échange de connaissances. Nous le faisons par le biais d’efforts de mobilisation des jeunes comme PowerUp!, le système de navigation pour la communauté noire, le Répertoire des services aux jeunes et aux familles noires et par le biais de consultations régulières avec notre Comité consultatif provincial afro-canadien.
4. La prestation de services
Une vision une voix milite en faveur de la prestation de services culturellement pertinents pour les enfants et les jeunes afro-canadiennes pris en charge. Nous proposons un cadre de meilleures pratiques de prestation de services afro-canadiens tenant compte des traumatismes, auquel les agences peuvent se référer pour guider leur propre prestation de services culturellement pertinents. Une vision une voix rencontre également régulièrement un comité consultatif sectoriel appelé Groupe de référence CAS (composé de directrices de service, de responsables de l’équité, de superviseures, de responsables d’Une vision une voix et d’autres personnes) afin de recevoir des informations spécifiques au secteur. Ce retour d’information permet d’orienter et d’informer le travail d’Une vision une voix.
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*Ce document est écrit au féminin avec l’intention d’inclure tous les sexes : transgenres, genres diverses, hommes, et femmes.
Une vision une voix (UVUV) applaudit la refonte de la protection de l’enfance. L’intégration d’approches, de cadres et de politiques d’équité dans la refonte du système est essentielle pour remédier à la surreprésentation et remettre en question les structures et pratiques oppressives.
La refonte des services de protection de l’enfance offre une occasion cruciale de donner la priorité à l’intervention précoce et d’utiliser des stratégies de prévention communautaires et la cartographie des processus pour renforcer les familles et répondre aux besoins des enfants, des jeunes et des familles afro-canadiennes.
Le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, les intervenantes communautaires, les agences de protection de l’enfance et l’AOSAE ont répondu à l’appel urgent à l’action exprimé par les enfants, les jeunes et les familles afro-canadiennes pour remédier aux graves préjudices qu’elles ont subis dans le cadre des services de protection de l’enfance en finançant de manière cohérente et continue le programme Une vision une voix.
Le racisme anti-Noirs est systémique et insidieux, imprégnant les systèmes, les lois, les politiques et les pratiques qui ont des effets néfastes sur les familles noires.
Nous reconnaissons l’héritage historique du colonialisme qui a engendré et entretient le racisme anti-Noirs dans toutes les institutions de l’Ontario, notamment dans les services de bien-être de l’enfance.
Nous soulignons l’importance d’adopter la décolonisation comme outil pour démanteler l’oppression institutionnelle et systémique.
La recherche de résultats équitables et de justice sociale pour les enfants, les jeunes et les familles noires ne peut se faire en vase clos. Le travail est et doit être la responsabilité de toutes celles qui travaillent au sein et aux côtés des services de bien-être de l’enfance, notamment les dirigeants, les décideurs, le personnel de première ligne, les organisations communautaires et les référents mandatés.
Nombreuses sont celles qui ont déjà consenti d’incroyables sacrifices pour s’exprimer et prendre des mesures significatives contre l’oppression. Nous rendons hommage à celles qui continuent à résister et à défier l’exploitation économique, l’homophobie, le racisme, la discrimination sexuelle, la bigoterie religieuse et d’autres constructions oppressives.
Nous rendons hommage à celles qui ont consacré leur vie à défendre inlassablement la justice, l’équité, les droits de l’homme et d’autres formes de justice sociale et économique. Celles qui ont défié les systèmes d’oppression et qui ont construit des modèles d’affirmation et d’équité que nous pouvons tous suivre, nous nous appuyons sur vos solides épaules et nous nous engageons à travailler à vos côtés en toute solidarité en vue de la libération.
Depuis des décennies, les communautés afro-canadiennes de la province s’inquiètent de la surreprésentation des enfants afro-canadiennes dans les services de l’Aide à l’enfance. Les parents et les familles afro-canadiens ont également fait part de leurs préoccupations quant à la façon dont ils sont traités par le personnel des services de protection de l’enfance et par l’ensemble du système.
Les problèmes de l’Ontario reflètent les problèmes soulevés par les Afro-Américaines dans l’ensemble des États-Unis. Comparées à leurs homologues blanches, les enfants afro-canadiennes sont :
Deux questions clés se posent :
Keishia Facey, chef de programme
En 2020, Keishia a rejoint l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE) en tant que responsable du programme Une vision une voix (UVUV). En tant que responsable de programme, Keishia dirige l’élaboration de politiques et de stratégies applicables pour lutter contre le racisme anti-Noir qui est ancré dans le secteur de la protection de l’enfance.
Vania Patrick-Drakes, Analyste de programme
Vania Patrick-Drakes est une chercheuse en sciences sociales et une professionnelle de la santé mentale. Après onze ans passés à la Barbade, Vania était ravie de revenir au Canada et de rejoindre Une vision une voix en tant qu’analyste de programme pour aider à lutter contre les disparités et les disproportionnalités qui existent pour les enfants, les jeunes et les familles noires en Ontario.
Shantana Hunte, Coordinatrice de programme
Shantana Hunte est une professionnelle dévouée qui possède une vaste expérience dans les domaines de l’éducation et des services sociaux, en particulier dans le développement communautaire et le soutien à la jeunesse. Elle travaillé avec des actuellement l’association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE), coordonnant des programmes axés sur l’équité tels que les initiatives Une vision une voix et OSIGEG. Passionnée par l’équité sociale, Shantana se concentre particulièrement sur le soutien aux enfants et aux jeunes qui sont touchées par la marginalisation, les défis liés au genre et à la sexualité, et la guérison des traumatismes.
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S’engager à un leadership courageux.
Il incombe au conseil d’administration, au directeur général ou au chef de la direction et à l’équipe de la haute direction de chaque organisation de définir l’orientation, de préciser les attentes organisationnelles et d’affecter les ressources en conséquence, de mener le dialogue sur le racisme envers les Noirs, de diriger les efforts de changement organisationnel axés sur la lutte contre le racisme, et d’amener l’organisation à amorcer une discussion déterminée à partir du moment où l’on constate l’existence d’une disproportion et de disparités raciales et où l’on entend rectifier la situation.
Recueillir et analyser les données pour mesures la disproportion et les disparités raciales.
Les organismes de bien être de l’enfance peuvent, à l’aide des données nécessaires, évaluer l’ampleur de la disproportion et des disparités raciales, en cerner les causes et mesurer les progrès en vue d’améliorer les résultats des services.
Recueillir et analyser les données pour mesures la disproportion et les disparités raciales.
Les organismes de bien être de l’enfance peuvent, à l’aide des données nécessaires, évaluer l’ampleur de la disproportion et des disparités raciales, en cerner les causes et mesurer les progrès en vue d’améliorer les résultats des services.
Octroyer des ressources appropriées.
Chaque organisme qui souhaite obtenir des services (p. ex., foyers de groupe, ressources externes rémunérées, lits de soins de santé mentale) doit prévoir une évaluation de la capacité du fournisseur de services à tenir compte des besoins complexes des enfants et des jeunes afro canadiens pris en charge et à leur fournir des services appropriés.
Engager les communautés et les parents afro-canadiens.
Les organismes de bien être de l’enfance doivent définir des moyens de mobiliser les parents et les membres de la communauté, non seulement à court terme, mais aussi en se fixant comme objectif d’établir et de cultiver des relations à long terme.
Engager et renseigner les sources de signalement obligatoire.
Les sources de signalement obligatoire représentent le premier jalon du continuum du bien être de l’enfance, et elles peuvent contribuer à la surreprésentation des Afro Canadiens dans le système de bien être de l’enfance. Il est donc important que les organismes de bien être de l’enfance analysent les données des signalements, puis qu’ils formulent des commentaires critiques à l’intention des organismes et des professionnels qui font des signalements et qu’ils leur offrent au besoin une formation complémentaire.
Établir des mécanismes de plaintes internes efficaces.
Les familles afro-canadiennes ayant affaire avec le système de bien être de l’enfance doivent être informées des mécanismes de plainte dont elles peuvent se prévaloir. En outre, ces mécanismes doivent être évalués aux fins de déterminer dans quelle mesure ils répondent aux besoins et permettent de résoudre les questions soulevées.
Améliorer la gestion des ressources humaines.
Au sein des organismes de bien être de l’enfance, il faut s’assurer que le personnel afro canadiens – et en fait l’ensemble du personnel – est en mesure d’exprimer des préoccupations lorsque cela est justifié et de revendiquer l’apport de changements afin de mieux servir les Afro Canadiens, et ce, sans avoir à craindre de représailles.
Offrir une supervision quotidienne, de la formation continue et un soutien au personnel, aux bénévoles et aux personnes responsables.
Il faut s’assurer que le personnel des organismes, les bénévoles et les personnes responsables aient une solide formation sur le racisme envers les Noirs, et qu’ils puissent compter sur une supervision quotidienne contribuant à la mise en application de ce savoir afin d’améliorer les résultats pour les familles, les enfants et les jeunes afro-canadiens.
Établir des collaborations et des partenariats.
Il faut compter sur la mobilisation constante des parents afro canadiens et de la communauté afro-canadienne locale afin d’appuyer les travaux des organismes de bien être de l’enfance et la réussite des familles, des enfants et des jeunes afro canadiens.
Strengthen the ability of caregivers to support African Canadian children and youth.
Child welfare agencies can support positive outcomes for African Canadian children and youth in care by placing them with kin as the first option and African Canadian families as the second option, as well as by ensuring caregivers are well trained, supported, and able to support the development of a strong and positive racial identity and the maintenance of cultural connections.